Originaire de Fréjus, June est diplômé de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes et a vécu pendant plusieurs années en Angleterre avant de revenir s’établir dans le sud de la France. Il fait aujourd’hui partie des jeunes artistes que le Garage Moteur d’Art Contemporain vous invite à découvrir dans l’exposition Sur la route…
Présentation du travail de June
« De ses petits bateaux échoués dans le sable ou le pétrole, aux véhicules froissés en passant par les fleurs de lotus embrasées, les œuvres de June sont toujours empreintes d’une violence contenue, comme si elles glissaient sur un fil tendu au-dessus d’un espace fictif, hors du temps. S’inspirant de motifs issus de notre mémoire collective, l’artiste compose ses propres symboles et nous plonge dans un monde souvent post-accidentel.
L’accident représente essentiellement une rupture dans le quotidien. June l’exploite comme l’outil qui lui permet de s’extraire de notre temporalité. Il projette dans son travail une vision terriblement humaine, et pourtant positive, sans condamnation, en opposition avec notre société contemporaine souvent qualifiée de « désenchantée ».
Plexiglas découpés et pliés, bois dentelés, papiers brûlés… La destruction résultant de l’accident fait partie intégrante du processus créatif.
Quel que soit le mode d’expression choisi (dessin, sculpture, photo, 3D), June joue avec les propriétés des matériaux qu’il discipline dans des lignes épurées et nettes. Il révèle une qualité de la matière, une fragilité apparente ou assumée, comme un élément essentiel de sa pratique. Elle contribue à ses jeux de représentations articulés sous fond de paradoxe, proposant un véritable poème visuel. »
Texte provenant du site de l’artiste
Zoom sur l’une des œuvres exposées au Garage : la Simca 1000 LS
C’est à la suite d’un accident que June a décidé de détruire entièrement sa Simca 1000 à l’aide d’une masse et d’un chariot élévateur.
L’artiste a ensuite repeint la carrosserie en blanc et en a parsemé la surface de pointillés noirs et de paires de ciseaux.
Travaillée de la sorte, la voiture prend des allures de sculpture géante en papier, comme réalisée à partir d’un patron à « découper suivant les pointillés ». June évoque ainsi, paradoxalement, les jeux de l’enfance à partir d’un véhicule brutalement détruit dont la structure en métal, dévoilée dans toute sa fragilité, prend l’apparence du vulnérable papier. Dans cette démarche, c’est donc aussi la fiabilité de la protection qu’assure le véhicule à ses passagers qui est remise en cause.
Pour plus de renseignements sur l’artiste : http://madinjune.com/
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