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Focus sur BV Skin Art (Baignoire Verte)

Dans le cadre de l’exposition BV Skin Art accompagné de Flo Eymann + Smith Smith, le blog du Garage vous invite à découvrir les artistes exposés.

Aujourd’hui, faites connaissance avec BV Skin Art (Baignoire Verte, alias Michel MARCON) -artiste né en 1971 et résidant près de Lyon- puis venez toucher ses œuvres au Garage !

 

BV Skin Art devant son œuvre intitulée "Galatée", le soir du vernissage

BV Skin Art touchant son œuvre intitulée « Galatée », le soir du vernissage.

 

L’art de la « matière », du toucher, la 3D painting.

Des tableaux très contemporains traités en bas-relief, une plasticité sensitive. Ses tableaux sont constitués de matières plastiques, de silicone et de pigments de couleurs en poudre.

Il part d’une photographie qu’il travaille sur l’ordinateur, dessine des pochoirs et les découpe les uns après les autres à la main. Une technique à la fois très lente et très minutieuse. C’est du vrai « art plastique ».

Une expression moderne qui a la saveur du street art, du pop art, mais chaque tableau est unique, il n’y a pas de sérigraphie.

BV s’intéresse avant tout à l’exploration de la matière, aux couleurs et aux contrastes graphiques ombres / lumières. Il ne peut ni gommer, ni dissoudre ; le repentir est quasiment impossible sauf par juxtaposition de nouveaux pochoirs si l’emplacement s’y prête et lorsqu’il s’agit d’un visage c’est rarement le cas. Les épaisseurs collent les unes aux autres et durcissent à l’air ambiant en une minute. Il utilise un maximum de 16 épaisseurs et la complexité est bien sûr plus difficile à gérer lorsque le relief s’accroît.

La réalité perçue de loin se métamorphose à mesure que l’on s’approche du tableau. A une certaine distance, la matière s’uniformise, on ne perçoit que les fragments de couleurs, la surface semble être presque plane et sans strates, alors que de près, la tactilité reprend le dessus. L’image bascule d’un sujet personnel à l’universel, du figuratif à l’abstrait, d’une illusion de peinture à un effet sculpture.

Le contemplateur construit ou déconstruit librement la création par son regard et son mouvement. Le tableau est un lieu de passage, à la limite du figuratif et de l’abstrait, de la présence et de l’absence.

Les combinaisons s’apparentent à de la chirurgie plastique ou à une coupe géologique au décodage ludique.

C’est presque un procédé cinématographique avec des prises de vue structurantes, des découpes, des zooms qui détournent progressivement l’image. Il n’y a pas de distance idéale, le tableau vit par le spectateur à mi-chemin entre le pixel surdimensionné et la lecture signifiante.

 

(Texte Maecene Arts)

Catégorie: art contemporain