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Le Garage se souvient

« Le Garage… Toute une histoire ! » s’exclame Geneviève, les yeux rieurs. Pour cette sexagénaire briviste, le lieu se rattache surtout à sa jeunesse et les souvenirs affluent :
« Tout Brive connaissait cette station-service de l’avenue de Toulouse. Je crois que c’était la seule à être ouverte 24h/24 et le samedi soir, il y avait foule avec toutes les voitures qui attendaient pour faire le plein d’essence avant de partir en goguette ».

Plaque RN20De l’avenue de Toulouse à l’avenue Herriot

De nombreux Brivistes, à l’évocation de l’avenue Edouard Herriot, parlent toujours de l’avenue de Toulouse, nom qu’elle portait déjà au 19e siècle. Après la Libération, les plans des  archives municipales de Brive attestent qu’elle fut également nommée avenue des Alliés mais l’appellation d’avenue de Toulouse l’emporta dans le langage courant. Effectivement, comme en témoigne une ancienne plaque scellée au numéro 15 de l’avenue, nous sommes sur la Nationale 20, route incontournable des vacances depuis Paris vers Toulouse et le Sud avant la construction des autoroutes.

« C’était un axe important de la ville, très animé, voire même un peu trop pendant l’été », reprend Geneviève. « Dès les beaux jours, dans les années 1970, Brive connaissait d’interminables bouchons à cause des vacanciers qui devaient traverser la ville. Les files d’attente allaient de Noailles jusqu’au centre ville  et je peux vous dire que toutes les stations-services de l’avenue étaient prises d’assaut. »

Trois stations-service

Sur cette portion de l’avenue, pas moins de trois stations-service existaient alors à quelques mètres les unes des autres : celle du garage automobile Max Taurisson, une deuxième juste de l’autre côté de la rue (actuellement Allure et confiture et Galerie photographique Dorénavant au n°24 bis) puis une troisième à peine plus bas, au n°16 en lieu et place d’un cabinet de dentistes.

Plaque Garage Taurisson Le Garage Brive

Les abords de l’avenue Edouard Herriot se sont transformés au fil des ans. Le pressing blanchisserie du numéro 13 existe toujours ainsi que le magasin AMDC de matériel de bureau au n°10 et le centre de radiologie du n°14. En revanche, le commissariat de la ville installé dans une belle demeure au n°5, à l’angle de l’allée qui mène au square Georges Auboiroux, a déménagé, l’endroit était devenu trop exigu.

N’oublions pas le café bien nommé L’Escale au n° 22, devenu Le Menthe à l’eau, toujours en pleine activité. Un peu plus haut, le vaste bâtiment de la gendarmerie du n°28 bis a été détruit pour devenir Le clos Saint-Antoine, un immeuble d’habitation. Une autre source évoque, face à la gendarmerie, une petite maison de rendez-vous galants. Nulle trace de cet établissement…

 

Vue aérienne avenue général Leclerc et avenue Edouard Herriot, coll. privée

Vue aérienne avenue Edouard Herriot, coll. privée.

Des transformations de 1950…

« Il ne faut pas oublier la gare routière », reprend notre guide du jour. Si le garage Taurisson, construit dans les années 1950 était une des figures de cette avenue, c’est entre autres grâce à la structure imposante du lieu mais également grâce à la forme arrondie du bâtiment qui prolongeait le garage et abritait les bus de la gare routière.

Au centre la photo aérienne, derrière l’immeuble consulaire, on distingue les voitures garées sur le toit du garage, un bus derrière la blanche gare routière et  la courbure de façade aujourd’hui disparue.

… à aujourd’hui

Dans les projets qui vont transformer la vie du quartier, outre l’ouverture du Garage, moteur d’art contemporain en décembre 2013, un important chantier est en oeuvre : suite à la démolition du collège privé Saint-Joseph, la construction d’un campus consulaire dont l’ouverture est prévue fin 2014.

A l’aube de sa nouvelle vie, le Garage MAC (moteur d’art contemporain) flâne ça et là, à la recherche de documents, de cartes postales, de témoignages sur son passé. Si comme nous le rappelle Geneviève, la circulation était dense dans les années 1970-1980, ce ne fut pas toujours le cas comme le révèle la photographie ci-dessous !

Si vous possédez des documents, des photos ou cartes postales anciennes de l’avenue Edouard Herriot, n’hésitez pas à nous contacter par mail : musee-labenche@brive.fr

 

Carte postale ancienne de l'avenue de Toulouse, début XXe siècle. Coll. Archives municipales de Brive, 37Fi19.

Carte postale ancienne de l’avenue de Toulouse, début XXe siècle. Coll. Archives municipales de Brive, 37Fi19.

 

Catégorie: Historique