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Madhu BASU

Vernissage le vendredi 20 mars 2015 à 18h

Exposition du 21 mars au 12 avril 2015

Ouvert du mardi au samedi de 12h à 18h et le dimanche de 15h à 18h

 

Madhu BASU est lauréat du concours Brive création 2013 organisé par le Centre Municipal d’Arts Plastiques de la Ville de Brive.

Ses grandes peintures très sobres et sombres ont été très appréciées par le public alors qu’elles étaient accrochées aux cimaises de la Chapelle Saint Libéral. Pour cette exposition au « Garage », Madhu BASU nous propose d’autres directions de son travail et de ses recherches plastiques.

 

Madhu Mangal Basu dit Madhu Basu est sorti « diplômé » de l’Ecole des Beaux-Arts de KOLAKTA en 1988 à la suite de quoi il est venu à Paris comme artiste invité à l’ENSBA dans l’Atelier de peinture et Techniques des Matériaux. Depuis Madhu Basu a reçu plusieurs distinctions dont :

Prix Maurice Quentin de La Tour à la 4ème Biennale Internationale du Pastel de la Ville de Saint-Quentin, Prix Radio OF’M du salon Itinéraires de Levallois–Perret, Prix de la Ville de Corbeil-Essonnes à la 2ème Biennale Internationale d’Art Contemporain, Prix du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine au concours du Grand Prix de Peinture de Saint- Grégoire, Prix du Concours de la galerie Delta, Paris, Prix de Peinture au salon d’Art Contemporain de Viry-Châtillon, Prix du Jury de la Ville de Brive au concours Brive Création Art actuel.

Il a d’autre part participé à plusieurs salons et expositions collectives mais également à des foires Internationales:10eme &13eme Foire Internationale d’Art d’Istanbul, 3eme India Art Summit, New Delhi 11e édition d’Artnim, Art faire Singapour

En 1988, lors de son arrivée à Paris,  Madhu BASU est présenté au professeur de l’École supérieure des Beaux-arts, Abraham PINCAS, qui apprécie immédiatement  son travail et l’invite à travailler à l’atelier de l’École en tant qu’artiste invité. Madhu Basu peint d’abord des personnages d’un style  figuratif et expressionniste, puis il s’oriente vers la représentation en camaïeu noir d’ustensiles de la vie quotidienne, des écuelles et des pots d’une naïveté étudiée, sur un espace réparti en plans horizontaux d’intensités différentes, associant les courbes des objets à la simplicité du rectangle et qui sont d’inspiration minimaliste. Ces œuvres s’inspirent de l’époque où,   à Calcutta,  il   travaillait chez un fabricant d’idoles en terre  représentant les dieux et déesses hindous : ces poteries élémentaires, créations populaires, en Inde, mais universelles et intemporelles créent du lien  entre les hommes. Elles  sont, pour Madhu BASU, la métaphore de ces hommes et de ces femmes dont la vie est  atteinte et fragilisée par la misère  mais qui demeurent déterminés, obstinés à vivre le présent malgré l’inquiétude du lendemain.

Les pots sont un travail sur papier. Grossièrement sphériques, ils sont pris dans une perspective légèrement cavalière qui met en valeur un col peu haut mais large, percé d’une petite ouverture. Quelques ombres ou des reflets de lumière, confirment cette perspective mais légèrement car la matière picturale est épaisse, très épaisse même pour une œuvre sur papier, et traduit une opacité qui pourrait être celle d’une terre cuite. Pourtant, rien de réaliste. Ils montent de l’imaginaire pictural de Madhu Basu.

Ces pots ne sont pas posés sur une surface. Pas non plus d’horizon marqué comme le serait un rebord de table. Ils ne paraissent pas non plus en suspension. La perspective cavalière ne crée pas un espace trompeur. Ils sont là. Rien de plus. Et ils marquent la feuille de papier d’une émanation de leur propre couleur, plus forte au bas de la feuille et qui s’estompe jusqu’à presque disparaître vers le haut de la feuille. Madhu BASU ne crée pas d’illusion. L’espace n’est que celui de la feuille de papier. Sa peinture n’est pas un leurre.

Dans la série des Magmas, -c’est le titre donné par Madhu BASU- les écuelles comme les pots renvoient à des objets humbles, eux aussi venus de son imaginaire. Sur la toile beige prise dans le sens de la hauteur et totalement blanchie, c’est par elles que commence Madhu BASU. De même que les pots, elles sont détachées de tout réalisme, non plus par une couleur vive mais par le noir. Et dès qu’il y a noir, que ce soit dessin, gravure ou photographie, il y a abstraction. La forme rappelle l’objet, la couleur noire l’évacue.

Sur chaque tableau, les écuelles vont par paire. Elles forment un ensemble. Les angles selon lesquels elles sont représentées sont différents de sorte que leurs formes varient du cercle comme si elles étaient vues de dessus à des ovales plus ou moins ouverts sans aller jusqu’à une vue de profil qui réduirait la convexité des courbes. Elles sont parfois tournées l’une vers l’autre, ou en opposition. A la différence des pots, elles sont accompagnées d’un environnement de taches évoquant un élément liquide dont la transparence est donnée par un noir de moindre densité qui suggère un espace sans limite ni repère.

Madhu BASU ne limite pas son activité à la peinture. A plusieurs reprises il intervient à Lyon où il expose une installation, la route de la Soie. Puis il participe avec une quarantaine d’artistes au concours de la ville de Lyon sur la décoration d’un  un modèle de lion : il couvre le modèle de couleurs qui l’identifient mâle d’un côté et femelle de l’autre. L‘année suivante, même expérience avec un modèle de taureau, l’animal emblématique de Turin, ville jumelée avec Lyon. Il participe à la « Fête des Artistes » organisée par Paul RICARD au profit  de «la Source »,  association créée par Gérard GAROUSTE pour venir en aide à des enfants en difficultés.

Des œuvres récentes procèdent d’une démarche artistique radicalement différente. Point de série. Chaque œuvre pour elle-même. Pas des tableaux. Pas vraiment des installations. Ni même strictement des sculptures. Plutôt des objets. Des objets composés à partir d’une idée, d’un concept, d’un projet, voire d’un objet souvent symbolique dont s’empare l’imagination créatrice de Madhu BASU.

Liberté d’imagination. Au départ, celle de Madhu Basu, puis son travail, puis votre complicité sur des chemins surprenants, parfois ambigus.

Nous en trouvons ici l’illustration avec « Divine Faith » ou encore  « Désagréable interprétation »

« Divine Faith » : Remontant à la civilisation autochtone dravidienne, cette représentation de l’union sexuelle des énergies masculine (Lingam) et féminine (Yoni) a traversé le temps de la civilisation aryenne (Veda) et demeure vivante aujourd’hui, indépendamment  de l’évolution de nos mentalités et du développement de la science et des techniques. On la trouve dans les lieux de culte mais également, dans le cadre de la vie domestique,  réalisée en  bois, en  pierre ou à partir d’autres matériaux, coulée dans le bronze, et de tailles variées.

Archétype du symbolisme sexuel depuis quelques 5000 ans, cette représentation s’est enrichie en signification : fécondité, caractère sacré du lien social, point nodal d’un humanisme cosmique, libération de la créativité.

« Désagréable interprétation ». Point de départ : une notion de théologie morale, les péchés capitaux. Un puits dont le bâti est constitué de livres  … Trouverez-vous au fond du puits la vérité qui se prépare à en sortir toute nue ? Qu’est-ce que la vérité ?

Jacques DEPAUW

 

Cette exposition est une invitation à la réflexion et à la méditation dans un univers à la fois engagé et intimiste.

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