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Abécédaire (de A à C)

 A

… comme Anthropométrie. C’est en 1960 avec l’artiste Yves Klein que ce terme apparaît. Inventé par Pierre Restany (anthropo, du grec anthropos : homme, et métrie : mesure) pour nommer ce que Klein désignait comme « la technique des pinceaux vivants ». Utilisant les corps nus de femmes enduites de peinture bleue, il réalise ses tableaux à l’aide de pinceaux vivants. Présentant le processus de création, ces œuvres étaient exécutées devant le public. Accompagné d’un orchestre jouant son propre répertoire, Yves Klein en costume et nœud papillon, dirigeait ses outils vivants en leur indiquant comment poser leur empreinte sur des morceaux de toiles posées au sol.

 

B

… comme Bonbons. Ceux de Félix González-Torres, constituant une installation pouvant être grignotée par le public. Dans Sans titre de 1991, une montagne de bonbons enveloppés de papiers brillants et colorés est installée dans l’angle d’un mur. Avec cette pièce l’artiste invite les spectateurs à se servir, amenuisant progressivement l’œuvre. Basée sur le partage et la participation du public, ce travail définit l’œuvre comme expérience.

 

C

… comme Cirque. Celui d’Alexander Calder, artiste américain qui au début des années trente révolutionne la sculpture avec ses Mobiles, des plaques de métal soudées sur des tiges de fer forgé qui s’animent avec l’air.

Moins connu, son cirque miniature est constitué de plus d’une centaine de figurines fabriquées à partir de fil de fer, bouts de ficelle, morceaux de tissus que l’artiste met en scène dans un spectacle. Présentées devant un public d’artistes et d’intellectuels, ces représentations, où l’artiste manipule ses figurines à l’instar d’un marionnettiste, lanceront sa carrière. Dès 1926, Calder se déplace avec sa valise à la main pour donner des représentations qui deviennent rapidement l’événement incontournable du Paris d’avant-garde.

En 1961, le cinéaste Carlos Vilardebo réalise un court métrage (1) de cette performance. L’artiste est alors âgé de 63 ans et apparait à genoux au milieu de son cirque donnant vie à sa ménagerie mais aussi à ses écuyères, clowns, funambules, avaleur de sabres et lanceurs de couteaux. « Il a l’air d’un bon géant entouré de Lilliputiens. C’est drôle, inattendu, ludique. Et touchant de sincérité. Il avait aussi ce talent-là : un esprit d’enfance intact ». (2)

A suivre…


(1) Carlos Vilardebo, La Magie Calder, Les films du paradoxe, 2004. Ce film peut être emprunté à la médiathèque de Brive sous la cote 730.92 CAL

(2) Extrait de la critique de Bernard Génin lors de la sortie en salle.

Catégorie: art contemporain
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